Le nouvel indice de Transparency International

Mise à jour des risques

L’immobilier est depuis longtemps un refuge idéal pour blanchir de l’argent sale.

Pourquoi ? Parce que dans de nombreux pays, il réunit des atouts majeurs pour les criminels  : les biens sont nombreux, de grande valeur, représentant une valeur refuge le plus souvent, soumis à peu de contrôles et la présentant la possibilité de dissimuler l’identité des propriétaires (grâce à des sociétés écrans ou des trusts).  

Pour s'orienter dans ce dédale, Transparency a sorti un indice de transparence immobilière, l'index OREO.

La France est classée parmi les trois meilleurs pays dans l’Index OREO, derrière Singapour et l’Afrique du Sud.

La France se distingue particulièrement par l’ouverture de ses données immobilières, étant l’un des rares pays à offrir un accès en masse aux données sur les propriétés détenues par des entités légales dans un format lisible et accessible. Cependant, le rapport souligne encore des lacunes dans son cadre de lutte contre le blanchiment d’argent, notamment l’exclusion des promoteurs immobiliers et des marchands de biens de l’assujettissement aux obligations de lutte contre le blanchiment de capitaux..

À l’autre extrémité du classement, on retrouve l’Australie, la Corée du Sud et les États-Unis. Dans ces trois pays, la réglementation contre le blanchiment d’argent dans l’immobilier est soit inexistante, soit dangereusement insuffisante.

Au-delà du chauvinisme déclenché par l'idée de voir la France sur le podium, l'indice peut être un bon outil de scoring client si l'on est un assujetti dans l'immobilier, ou que l'on a des doutes sur les investissements d'un client.